Dans un contexte de crise sans précédent, l’éducation au Liban fait face à de nombreux obstacles. Pour comprendre les enjeux qui impactent les écoles et les élèves, nous avons le plaisir d’accueillir Dr. Randa Touma, spécialiste en didactique du français et enseignante qualifiée. Dr. Touma, qui dispose d’une longue expérience, va nous partager son regard éclairé sur l’évolution du système éducatif, les défis imposés par la guerre et la crise économique, ainsi que les solutions éventuelles pour améliorer l’avenir des jeunes générations.
Interview réalisée par Assaad Bitar
1- Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel en tant que spécialiste en Didactique du français?
Bonjour, je vous remercie de m’accueillir aujourd’hui et je suis ravie d’avoir l’opportunité de discuter de ma carrière et de partager mon expérience avec vous.
Pour me présenter, cela fait 30 ans que je suis professeure de français où j’ai pu également développer de solides compétences en politique linguistique et ingénierie pédagogique.
Ce qui me caractérise c’est la pensée créatrice, le sens d’organisation et l’autonomie. J’ai mis ma créativité au service de chaque poste d’enseignement qui m’a été confié. Grâce à mon sens d’organisation très poussé j’ai dû assurer une bonne planification des cours et une bonne gestion de classe. Enfin, j’ai beaucoup animé des ateliers de langues à savoir que le travail d’équipe me fascine mais je sais également évoluer en autonomie.
Pour revenir sur mon parcours, en 1989, j’ai détenu un diplôme en Pédagogie et en 1992, j’étais diplômée d’un Master en Sciences de l’éducation à l’Université Saint-Esprit de Kaslik où j’ai débuté ma carrière en exerçant l’enseignement dans les classes primaires et complémentaires. Grâce à des stages et des formations dans ce secteur j’ai pu découvrir en profondeur ce large domaine éducatif et côtoyer un large public. Ce qui était évident et crucial dans ma pratique professionnelle c’est de développer chez les étudiants des compétences et des approches novatrices et originales sur les plans théoriques et méthodologiques. Je cherchais de tout temps à optimiser la qualité de la relation enseignant/enseignés afin de garantir une relation saine avec eux et d’assurer également leur bien-être.
Il y a 10 ans, je suis détentrice d’un doctorat en didactique (Enseignement du français) à l’Université Libanaise, mais en réalité ma longue expertise, et cela fait 22 ans que je travaille au sein d’universités privées et publiques, notamment à l’Université libanaise (Faculté de pédagogie), m’a permis de former et d’encadrer des néo titulaires et de futures enseignantes de la langue française dans toutes formes d’enseignement de cette langue y compris les modes d’observation, d’animation et de pratiques de classe.
Aujourd’hui, j’ai envie de me lancer de plus grands défis en Édu technologies et en Culture et Enseignement Numérique.
Et toute innovation en matière de réformes curriculaires et de pratiques d’enseignement (application de l’intelligence artificielle en éducation) me passionne.
Je souhaite continuer à m’épanouir dans ces missions et construire mon projet professionnel dans le domaine de l’enseignement/apprentissage.
2- Comment décririez-vous la situation actuelle de l’enseignement en général au Liban, notamment dans les écoles primaires?
Au Liban, la situation actuelle est chaotique et alarmante et l’enseignement est en péril : Je trouve qu’il existe un certain malaise au niveau du système éducatif et du cursus. D’ailleurs, la vision mécaniste de l’éducation et l’effondrement de certains principes pédagogiques dus aux crises et aux instabilités socio-éducatives ont secoué toute la politique éducative.
Les parents, enseignants et apprenants vivent dans des conditions matérielles contraignantes où nous remarquons une déscolarisation inquiétante (fermeture de plusieurs écoles, épuisement, démissions jusqu’à l’immigration de certains enseignants et même décrochage scolaire à un âge précoce).
Au primaire, la rentrée scolaire s’annonce tumultueuse : une pénurie d’enseignants en raisons salariales et une déliquescence du secteur éducatif ont amené certains chefs d’établissement à organiser des cours hybrides (tantôt en ligne et tantôt en présentiel), à diviser le travail à l’école en segmentant les modules ou les unités d’apprentissage avec une représentation mosaïque du cursus.
Le contenu du curriculum étant dense et plutôt quantitatif que qualitatif, est parfois peu conforme aux grandes orientations et objectifs pédagogiques allant à l’encontre des normes éthiques du CRDP (Centre de Recherche et de Développement Pédagogiques). Nous soulignons un affaiblissement du niveau linguistique (notamment le français) et des difficultés en lecture (le problème de fluence et de fluidité est remis en question) et les apprenants, qui raccrochent la lecture à une autre activité, perdent progressivement l’habitude de lire et de communiquer en raison de l’invasion du numérique. De là, découlent des capacités d’assimilation et d’adaptation étroitement délimitées. Par ailleurs, le taux de désintérêt et les déficits d’attention et de concentration chez les apprenants sont aussi significatifs dans ce cycle ou cette tranche d’âge. En l’occurrence, la pensée réflexive et créatrice est en relâchement total.
3- Selon vous, quels sont les principaux défis auxquels le système éducatif libanais est confronté en raison du contexte socio-économique et politique du pays?
- Je relève un nombre de défis majeurs qui ébranlent le système éducatif libanais:
Des crises économiques, politiques, éducatives et même sanitaires:
Commençons par la crise économique qui a ravagé le pays entraînant avec elle des pertes financières considérables : les frais d’études ont triplé depuis l’année précédente, une centaine d’élèves ne disposent plus des ressources financières nécessaires pour couvrir leurs frais de scolarité et des familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
A cela s’ajoute une crise éducative : une baisse de la qualité de l’apprentissage, un décrochage scolaire remarquable, une dichotomie des réformes curriculaires, un programme scolaire obsolète, des méthodes confuses (absence de pédagogie différenciée ou une posture d’apprentissage actif), des exigences scolaires élevées, un attachement au savoir au détriment du “savoir-faire” ou “savoir-réagir” en dépit des avancées technologiques et finalement, une formation inadaptée de l’enseignant qui s’avère peu sensible aux difficultés de ses apprenants.
Une crise socio-politique : absence de soutien politique (Stigmatisation des responsables de la mauvaise gestion éducative, décentralisation des responsabilités gouvernementales et manque de financement du secteur éducatif).
Une crise humanitaire : un important afflux de réfugiés qui suivirent, et qui furent logés dans la plupart des établissements scolaires (conflit socio-ethnique).
Un défi d’accès aux ressources : une carence d’outils et de moyens didactiques, un manque de formation et de sensibilisation de la communauté scolaire, notamment les enseignants et les professionnels méconnaissent les stratégies qu’ils peuvent mettre en œuvre.
4- Suite aux crises successives comment la guerre affecte-t-elle la qualité de l’enseignement et le rendement scolaire?
En tant que question mondiale, la guerre influe sur la qualité de l’enseignement et le rendement scolaire des apprenants. Elle fait pâle figure sur les rapports enseignants / enseignés, laissant des séquelles affligeantes sur tout le système éducatif.
- Le fonctionnement de l’école et la qualité de l’enseignement :
Les écoles publiques, privées, ou semi-privées sont fortement menacées (un cursus inachevé, une mauvaise gestion des ressources humaines, une planification mitigée et un enseignement inadapté à la lumière de l’avancée technologique y compris contenus et processus, des dégâts matériels et une infrastructure inappropriée, voire une mutation technologique et culturelle importante qui interpelle et secoue les systèmes de formation.
- Le rendement scolaire des apprenants :
Face à ces crises, il est tout à fait naturel que le rendement scolaire des enfants se dégrade surtout au vu du vide socio-politique qui entoure généralement le secteur éducatif. Les enfants vivent des tensions croissantes et gèrent mal leurs émotions : ces conditions pèsent sur leur bien-être mental et émotionnel en les empêchant de poursuivre leurs études et suivre régulièrement leurs cours dans les salles de classe. Ce qui va accumuler des échecs et présenter des retards et des difficultés d’apprentissage. Constat : cette guerre affecte leur santé mentale, leur mémoire et leur motivation. Ils peuvent se sentir peu confiants et inefficaces.
A ce stade, une nouvelle bataille est menée pour chercher refuge et vivre en sécurité.
5- Les enfants en âge scolaire sont souvent les plus vulnérables face aux crises. Selon vous, quels sont les effets à long terme de la guerre sur leur développement académique et psychologique?
La guerre est terrifiante et pesante pour ces enfants en âge scolaire. Elle pourrait engendrer à long terme une défaillance de leur réussite scolaire.
Sur le plan académique : la qualité de l’enseignement est impactée, de même que la concentration et la motivation des apprenants. La guerre a perturbé la scolarisation des élèves dans plusieurs régions libanaises : “les apprenants ne pouvaient plus se mobiliser pour aller à l’école, d’où le passage à l’enseignement en ligne qui est parfois interrompu par des problèmes de connexion internet. Un autre problème s’est imposé dans l’incapacité de pouvoir terminer tout le cursus”.
Sur le plan psychologique : la guerre atroce fait ressurgir des traumatismes chez l’apprenant en affectant sa santé mentale et physique (stress, angoisse, peur…). Cette situation alarmante évoque chez les enfants de mauvais souvenirs des conflits passés et les pousse à percevoir les choses sous un autre angle obscur et terne.
6- D’après votre expertise, comment l’enseignement de la langue française peut-il aider les apprenants à surmonter la crise?
Dans l’enseignement supérieur, le français est envisagé comme un instrument de communication à visée professionnelle.
Les étudiants doivent suivre une formation linguistique qui implique nécessairement des approches méthodologiques différentes (approches communicatives, actionnelles ou par compétences) où l’étudiant est placé dans “un bain de langue”.
En se référant à des documents authentiques et des activités d’expression (simulation, étude de cas et jeux de rôle) ou en s’intéressant à des tâches langagières et non langagières (gestes, postures, rires, mimes), l’étudiant se sert du français pour mobiliser ses savoirs à bon escient et les relier aux situations dans lesquelles il peut agir. Il développe ainsi des compétences de compréhension et de production lui permettant d’entamer facilement des discussions et de maîtriser les diverses formes de la communication pédagogique (faire lire, écrire, chanter, préparer un jeu, s’approprier du non-verbal, utiliser le multimédia, animer une unité d’apprentissage, gérer une classe et évaluer les apprenants) ce qui facilite son entrée au métier.
7- Pensez-vous que la refonte ou le remaniement du système éducatif libanais peut préparer adéquatement les générations futures et leur assurer un avenir meilleur malgré les circonstances difficiles ? Si oui, comment?
Nelson Mandela a décrit le système éducatif, comme “l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde”,
Je pense que le fait de contextualiser l’enseignement et mettre en avant des approches équilibrées qui soutiennent les processus éducatifs, élargir les options pédagogiques tout en renforçant l’autonomie des apprenants et s’adapter aux besoins d’apprentissage de chacun sont des vecteurs primordiaux pour rehausser la motivation des jeunes et leur assurer un meilleur bagage éducatif.
Ultérieurement, rester à la pointe des dernières innovations éducatives peuvent développer de nouvelles compétences et assurer un meilleur avenir chez les apprenants.
Du côté pragmatique, si nous personnalisons l’apprentissage par des outils technologiques modernes d’enseignement en favorisant un apprentissage plus adapté au rythme de chaque étudiant alternant le travail individualisé et en atelier et nous adoptons une approche ambitieuse par compétences en repensant le programme autour de valeurs communes, ceci pourra améliorer leurs performances.
8- Quelles mesures devraient-elles être prises pour soutenir, à la fois, les enseignants et les élèves face à des conditions d’enseignement difficiles?
a- Pour les enseignants, les mesures à prendre sont de:
- Restructurer le système éducatif en adoptant un nouveau curriculum en 2025-2026.
- Valoriser et motiver le personnel enseignant.
- Adapter et renforcer la formation initiale et continue.
- Offrir un encadrement approprié.
- Créer des contenus pédagogiques pertinents.
b- Pour les apprenants:
- Engager des individus dans le monde associatif et faciliter leur adhésion à la culture de projet.
- Responsabiliser ces individus et renforcer le sens de l’initiative et des valeurs chez eux.
- Leur offrir des conseils et un soutien adapté en exploitant pleinement leurs potentiels.
- Les initier à travailler pour l’atteinte de buts communs.
- Favoriser des contacts informels à l’extérieur de la classe.
9- Quelles sont les initiatives ou projets actuels qui visent à améliorer l’accès à une éducation de qualité pour les enfants au Liban, malgré la crise?
Je dirais qu’il faut tout d’abord vitaliser le rôle du ministère de l’éducation en remaniant la politique éducative pour un développement durable et nommer une nouvelle équipe ou former un nouveau gouvernement.
Ensuite faire une refonte ou des mini réformes des curricula afin de les adapter à la vision élargie de l’intelligence artificielle en éducation tout en exigeant des transformations radicales au niveau du contenu et des méthodes d’apprentissage qui répondent aux besoins des apprenants.
Puis il s’agit de développer des stratégies variées et adaptées aux défis qui perçoivent leur environnement scolaire “de manière plus positive” en contrôlant l’autorégulation des comportements et des émotions ainsi que du développement de compétences sociales et cognitives.
Enfin, il est recommandé de financer des projets éducatifs pilotes, nés d’une coopération entre les instituts culturels et les centres pour le travail social (CTS) ou toute autre institution étatique, avec des ONG. Ce mécanisme va garantir leurs droits à lutter contre la violence et leur protection des traumatismes de la guerre.
10- Quelles démarches adoptez-vous au sein de la Faculté de Pédagogie, pour préparer et outiller les étudiants, futurs enseignants, à faire face aux crises et aux événements a l’heure actuelle?
- Ma démarche comporte trois volets :
A- Le Volet pédagogique
Je commence à former les étudiants dans le quotidien en rendant la classe authentique et active. Je les emmènerai plutôt à vivre la classe (à travers des modules pratiques tels que “Le Français de la Classe” . Ainsi, ils apprennent le lexique de la classe et du monde éducatif, ils pilotent et animent des séquences d’apprentissage, font des simulations, évaluent, renforcent et prévoient des activités de prolongement).
- Du côté pragmatique : ils commencent par :
– L’analyse épistémologique de la tâche (le contenu de la discipline, les compétences, les objectifs visés …).
– La mise en scène de la situation portant sur un problème ce qui nécessite la mobilisation et la progression des savoirs.
– L’approche constructiviste de l’apprentissage.
- Du côté émotionnel :
J’essaie de tisser une relation chaleureuse et humaine avec les étudiants basée sur le respect et l’estime de soi, puis j’organise des jeux éducatifs, des activités de brise-glace et je propose des micro-pauses éducatives pour agir sur l’émotionnel. Les encouragements et les renforcements positifs sont recommandés pour réduire le stress chez les étudiants et les rendre confiants et efficaces.
- Pour réguler les échanges entre pairs, je tends à assurer un cadre agréable et serein et à instaurer un climat socio-affectif favorable permettant aux étudiants de s’épanouir pleinement et de s’investir dans les apprentissages. J’encourage la médiation et la communication (verbale-non verbale (gestes, rires, posture…) à l’aide de tâches simples ou complexes en tenant compte de la grande diversité des étudiants et de leurs différents taux d’intérêts ce qui va promouvoir leur développement personnel.
- Enfin le côté Ethique prend de l’ampleur : il faut protéger les étudiants à travers des cadres réglementaire nécessaires contre les répercussions de l’intelligence artificielle (fraude, triche…).
La démarche est collective et sociale, et l’université est un lieu de socialisation où les étudiants apprennent à vivre ensemble.
B- Le Volet didactique:
J’organise le contenu des modules par unités d’apprentissage en adaptant des cadres et des techniques de travail diversifiés pour développer la compréhension et l’interaction chez les étudiants
Ils doivent comprendre comment fonctionne le processus d’enseignement et d’apprentissage qui est lié étroitement au concept du triangle pédagogique, à la transposition didactique et à la situation didactique qui optimisent le rôle de l’ enseignant et le statut des apprenants.
Je contextualise l’enseignement à travers les méthodes de classe inversée où les apprenants prennent un rôle actif dans l’acquisition des connaissances disposant d’un accès Internet à la maison et à la faculté
L’apprentissage par problèmes, les simulations, l’analyse, la synthèse et les approches multimédias sont considérés aussi comme des opportunités d’apprentissage à faire face aux crises
C- Le Volet linguistique:
Je faire apparaître le gain, la “plus-value” de l’apprentissage du français en termes de communication (échanges, entretien, /production orale, simulation, étude de cas), de production écrite (argumentation, analyse, synthèse et genres littéraires), et d’appropriation de concepts et de méthodes qui fondent l’enseignement dans ses dimensions théoriques et pratiques, scientifiques et techniques.
La formation linguistique à la faculté de Pédagogie doit être adaptée au profil, à l’environnement et aux projets personnels et professionnels des étudiants tout en mobilisant un certain nombre d’habiletés métacognitives et de compétences communicatives, transversales et numériques.
Ce parcours sera renforcé par des outils, des manuels de référence, un syllabus, des cédéroms et des liens ou sites pour des usages réfléchis et efficaces.
11- Enfin, quel message aimeriez-vous adresser aux parents, aux éducateurs et aux responsables politiques concernant l’avenir de l’éducation au Liban?
Je conclurai en citant Maria MONTESSORI: “L’éducation donne le sentiment exaltant de pouvoir vraiment améliorer et sauver l’humanité”.
L’éducation et l’apprentissage de la langue française jouent un rôle déterminant dans l’avenir de chaque enfant. Dès l’école primaire, les apprenants sont sollicités à prendre la parole en classe et à débattre des sujets liés à l’actualité, ce qui permet de développer chez eux des compétences linguistiques et interculturelles. L’objectif est non seulement de consolider leurs acquis dans un domaine bien spécifique mais d’apprendre en prenant du plaisir.
En réalité, l’éducation est une nécessité vitale et une priorité de survie voire une mobilisation des énergies. Elle dépend de chacun de vous, partenaires et membres à part entière de la communauté éducative “chefs d’établissement, responsables pédagogiques, proviseurs éducateurs et parents”.
Je mentionne ce point pour rappeler l’importance de l’engagement personnel et la concertation de chacun de ces partenaires et j’aimerais simplement souligner la nécessité de planifier et de consolider les savoirs fondamentaux en mettant en œuvre des activités d’enseignement interactives et d’encourager et stimuler les interactions entre apprenants.
Pour assurer une bonne qualité de l’éducation, la Co- éducation est un grand atout pour la formation des jeunes. Elle aide à promouvoir la réussite d’un plus grand nombre d’enfants et à assurer leur développement personnel tout en les valorisant et donnant un sens à leurs efforts.
“L’éducation est un processus naturel effectué par l’enfant. Ce processus n’est pas acquis par l’écoute d’un discours mais par des expériences avec son environnement”. MARIA MONTESSORRI
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